J’étais élu en tant que président élu pendant les élections tenues plus tôt cette année par la Société mathématique du Canada. L’une de mes responsabilités directoriales sera d’écrire à l’occasion des articles de couverture pour les Notes de la SMC. Cela étant le premier de ces articles, j’aimerais commencer par me présenter ceux et celles qui ne me connaissent pas très bien. J’ai obtenu mon baccalauréat en mathématiques en 1992 de l’Université de Waterloo et avant d’entamer mes études supérieures à l’Université Auburn en Alabama. En 1998, j’étais engagé par l’Université Memorial de Terre-Neuve où je suis maintenant Professeur de recherche. Mes intérêts en matière de recherche portent sur les desseins combinatoires et la théorie des graphes, touchant souvent à l’informatique. Mes intérêts récréatifs comprennent la recherche généalogique, les randonnées et le curling avec Odds and Ends LGBTQ+ Curling League à St. John’s. Je suis un homme gai et mon pronom est « il ».

J’ai commencé à m’impliquer au sein de la SMC quand j’étais au doctorat aux É.-U. C’est là que je suis devenu membre de la Société. Quelques années plus tard, j’ai obtenu un poste permanent à l’Université Memorial grâce en partie à une offre d’emploi publiée dans les Notes de la SMC. Je peux dire alors que la SMC a facilité mon retour au Canada et pour cette raison elle a une place privilégiée dans mon cœur.

La SMC est riche d’histoire. Cet été, nous avons fêté la Réunion d’été du 75+1e anniversaire de la SMC virtuellement avec plus de mille participant.e.s. En plus d’organiser des colloques et des ateliers, la Société offre aussi d’autres activités visant les publics différents. Pour ne mentionner que quelques exemples, nous publions des revues savantes et des revues qui visent les étudiant.e.s des cycles supérieurs, nous organisons des concours mathématiques, parrainons les équipes participant aux évènements internationaux tels que l’Olympiade européenne de mathématiques pour filles, l’Olympiade internationale de mathématiques ainsi que des camps mathématiques à travers le pays.

En tant que futur président, ma préoccupation principale est de m’assurer du bon déroulement de ces programmes pour que la Société continue à promouvoir les mathématiques. Bref, je veux m’assurer qu’on poursuit ces activités au-delà de mon temps à la barre. À mon avis, le bien-être financier de la Société est un élément crucial pour garantir son avenir à long terme.

Un aperçu du bilan financier de la Société au cours des dernières années montre que notre dépense d’occupation est de 50 000 $ annuellement. Le bureau exécutif est actuellement locataire à Ottawa, c’est-à-dire que nous n’avons pas acquis de capital sur cette résidence. Depuis l’année dernière, la Société a décidé de changer la situation et nous sommes maintenant à la recherche d’un immeuble approprié à Ottawa qui sera le nôtre. Être propriétaire de notre « Maison des mathématiques » améliore notre état financier à long terme : non seulement nous aurons un actif important (dont la valeur s’apprécie au fil du temps), mais une fois que la maison est payée, l’argent qui aurait autrement été dépensé pour l’hypothèque ou le loyer pourrait être viré à soutenir la mission de la Société. Restez à l’écoute pour des nouvelles à ce sujet dans les mois à venir.

Entretemps, j’aimerais aussi noter quelques composantes du revenu annuel de la SMC. La Société publie le Journal canadien de mathématiques depuis 1949 et le Bulletin canadien de mathématiques depuis 1958 et nous espérons lancer une nouvelle revue Transactions bientôt. Au cours des décennies, les frais d’abonnement à nos revues ont constitué une source importante de notre revenu annuel. Comment pourrons-nous maintenir (ou même augmenter) ce flux de revenu quand le monde de publications entreprend un virage numérique vers le mode accès libre? C’est une énigme dont j’apprendrai beaucoup dans les mois et les années à venir. Dans les jours qui ont suivi mon élection en tant que président élu, je me suis joint aux Comités de publication et de finances de la SMC pour apprendre davantage sur ces enjeux.

Être propriétaire de notre « Maison des mathématiques » améliore notre état financier à long terme : non seulement nous aurons un actif important (dont la valeur s’apprécie au fil du temps), mais une fois que la maison est payée, l’argent qui aurait autrement été dépensé pour l’hypothèque ou le loyer pourrait être viré à soutenir la mission de la Société.

Quoique je sois nouveau à ce poste et un peu naïf, je reconnais que le financement est un autre sujet sur lequel j’ai besoin d’apprendre. En effet, certain.e.s membres de la Société m’ont contacté pour proposer qu’on profite de notre statut d’organisme de charité pour recevoir des dons au-delà de ce qu’on reçoit actuellement. En 2016, nous avons rapporté 11 624 $ de dons imposables. Quoique les années suivantes ont été plus prospères pour nous (à la fin de 2020 la moyenne sur 5 ans était 43 408 $), nous pouvons et devons essayer de miser davantage sur cet aspect de nos opérations. Nous avons une gamme d’activités et d’initiatives qui pourront intéresser les donateurs.trices potentiel.le.s. Cela comprend des activités de sensibilisation et d’entraînement, des prix et, tout récemment, des coûts relatifs à l’achat d’un immeuble pour loger le bureau exécutif. J’invite toute personne qui a des idées innovatrices pour le financement à nous contacter et à partager leurs idées.

Pour conclure, j’avoue que mon nouveau rôle de direction est un peu intimidant, mais je suis très enthousiasmé. La SMC est une grande équipe et je me réjouis à la perspective de travailler au sein de cette équipe, avec les membres du personnel et les bénévoles qui contribuent à l’opération et le dynamisme de notre Société.

Vous pouvez faire un don en vous connectant au portail portal ou sur le site de Canada Helps.