Picture of Robert DawsonAu moment d’écrire ces lignes, fin juillet, le taux d’infection de la variante delta est comparé à celle de la varicelle. Les autorités en santé publique sont convaincues que les vaccins disponibles sont très efficaces pour prévenir l’hospitalisation. Elles ne savent toutefois pas très bien dans quelle mesure ceux-ci protègent les gens contre l’infection et la transmission de la variante delta. Au Sud de la frontière, certains États se voient déjà plongés dans une nouvelle vague ─ les nouveaux cas au quotidien en Louisiane dépasse le pic d’octobre dernier, et ces chiffres ne cessent pas de croître. Le nombre de cas en Alberta et en Colombie-Britannique est faible, mais on y remarque une courbe ascendante qui signale un nombre R supérieur à 1, et le reste du Canada n’est pas à la traîne.

Comment arrêterons-nous cette tendance ─ et que pouvons-nous faire? Les courbes de taux de vaccination se sont aplaties dans tous les coins du pays : pour avoir un taux suffisamment important pour atteindre l’immunité collective, les personnes qui refusent de se faire vacciner doivent changer d’avis. Les gouvernements montrent des signes de fatigue pandémique : dans certaines provinces, même les personnes qui se savent porteuses du coronavirus sont désormais autorisées à socialiser en public, et ce sans porter un masque. La plupart des universités canadiennes n’exigent pas de vaccination ni pour les professeur.e.s ni pour les étudiant.e.s qui souhaitent retourner sur le campus cet automne. (Existe-t-il une loi qui donne le droit de se présenter dans les lieux publics sans être vaccinés? Les expertes au Musée canadien des droits de la personne disent que non. Si vous essayez d’entrer au musée et vous avez plus de 12 ans mais n’êtes pas vacciné, vous ne serez pas admis.)

Les universités à travers le pays espèrent pouvoir rouvrir leurs portes en septembre, comme d’habitude, plus ou moins. Nous sommes tou.te.s, sans aucun doute, fatigué.e.s de l’enseignement à distance, des rencontres virtuelles et des examens sans surveillance adéquate. Si les choses s’empirent au cours des prochains mois, il y a une possibilité que le retour sur le campus soit retardé d’une autre session ou même d’une année. Encore pire, si nous retournons sur le campus et le virus commence à se propager, nous pouvons faire face à la même situation que celle de mars 2020, où certain.e.s d’entre nous avons dû transférer les cours en ligne à quelques jours de préavis. Alors, soyons prudents : maintenant plus que jamais, la responsabilité revient à nous, en tant qu’individus.

Portez-vous bien!